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Marie TASSOU

L’allergie aux protéines du lait de vache APLV chez les enfants


Les différents allergenes

"L’allergie alimentaire est définie comme un effet indésirable consécutif à l’ingestion d’une denrée alimentaire et résultant d’une réponse immunitaire inadaptée pouvant impliquer soit des immunoglobulines de type E (IgE) soit des mécanismes cellulaires, ou les deux."


Tout d'abord, l’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) est à distinguer de l’intolérance au lactose, qui est une mauvaise digestion du sucre naturel du lait.


L’APLV survient généralement au cours des premiers mois de la vie et concerne environ 4 % des nourrissons. L’APLV est une réaction anormale du système immunitaire, qui ne reconnaît pas les protéines contenues dans le lait de vache.


Mais comment savoir si son enfant est APLV?


Voici les symptômes possibles:


  • Digestifs ou gastro-intestinaux : reflux et régurgitations, diarrhées, constipations

  • Respiratoires : respiration sifflante ou bruyante, éternuement ou écoulement nasal, toux persistante

  • Cutanés : urticaire, eczéma, éruptions cutanées

  • Symptômes plus généraux : pleurs, coliques, troubles du sommeil, refus de s’alimenter, stagnation du poids


Si votre enfant coche les critères, rapprochez vous de votre pédiatre qui pourra vous prescrire un test sanguin. Il est également possible de faire un test d’éviction pendant 4 semaines. Il consiste à supprimer les aliments contenant des protéines du lait de vache (lait, beurre, crème, yaourt, fromage…). Pendant ce temps, les symptômes doivent diminuer dès la deuxième semaine et réapparaître dès la réintroduction de l'un de ces aliments à la quatrième semaine


Que faire si votre enfant est APLV ?


Le premier réflexe serait de choisir un lait de chèvre ou brebis mais l’APLV peut être croisée avec ces laits (plus de 90 % des cas), ils sont donc à éviter. Le lait d’ânesse et de chamelle sont parfois tolérés mais ne sont pas adaptés aux besoins nutritionnels des nourrissons.


L’Organisation Mondiale de l’Allergie (World Allergy Organization (WAO)) met à jour ses recommandations concernant le choix de la formule infantile à utiliser pour les enfants allergiques aux protéines de lait de vache et pour lesquels l’allaitement maternel n’est pas possible:



  • les formules infantiles dérivées de protéines laitières fortement hydrolysées de façon à les rendre hypoallergéniques ; 

  • les formules d’acides aminés qui ne contiennent ni protéines entières, ni fragments de protéines, mais uniquement des acides aminés libres ; 

  • les formules à base de protéines de soja : elles sont enrichies en fer, de façon à compenser l’effet inhibiteur des protéines de soja sur l’absorption du fer. Les auteurs rappellent qu’environ 10 % des enfants allergiques aux protéines de lait de vache sont aussi allergiques aux protéines de soja ; 

  • les préparations à base d’hydrolysats de protéines de riz ne contiennent aucun des allergènes présents dans le lait de vache ou le soja. 


Les experts recommandent pour les jeunes enfants non allaités et présentant une APLV, qu’elle soit IgE-médiée ou non igE-médiée : 


  1. en premier choix, une formule infantile laitière fortement hydrolysée ou une formule à base d’hydrolysats de protéines de riz ; 

  2. en deuxième choix, une formule d’acides aminés ; 

  3. en troisième choix, une formule à base de protéines de soja. 


La diversification alimentaire ne doit pas être retardée. Elle peut débuter entre 4 et 6 mois, quand votre bébé est prêt.

L’allergie disparaît dans 80 à 90 % des cas et la plupart des enfants tolèrent le lait de vache avant l’âge de trois ans.


La réintroduction des produits contenant des protéines de lait de vache se fait d’abord cuit et en petites quantités. Si besoin, il est possible de réaliser un test en milieu hospitalier mais ce n’est pas obligatoire. L’idéal est de respecter au mieux les habitudes familiales pour que tous les membres de la famille puissent manger la même chose.

en cas de suspicion

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