Le 18 janvier 2022, le HCSP a publié un avis que vous pouvez retrouver en intégralité ici : https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspa20220118_rvisdesrepralimpourlesfemmenceet.pdf
(Cet avis doit être diffusé dans sa totalité, sans ajout ni modification).
Sans amener de grands changements, le HCSP confirme les repères alimentaires publiés par l'ANSES en 2019 : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2017SA0141.pdf.
Les enjeux nutritionnels sont très similaires à ceux de la population générale adulte, et une alimentation équilibrée dès avant la grossesse est importante pour prévenir un certain nombre de pathologies fœtales et maternelles, dont certaines peuvent se développer en début de grossesse, et avant même la connaissance de la grossesse.
"Une alimentation équilibrée dès avant la grossesse est d’importance pour prévenir un certain nombre de pathologies fœtales et maternelles, dont certaines peuvent se développer en début de grossesse, et avant même la connaissance de la grossesse. Les dispositifs proposés doivent pouvoir toucher tôt toutes les femmes en âge de procréer, ainsi que leur entourage, pour les informer des conditions les plus favorables à la grossesse et, si besoin, des ajustements des pratiques alimentaires à mettre en place dès le projet de grossesse."
Ainsi l’information sur la prise de folates - à débuter avant la conception- devrait être diffusée largement auprès des jeunes filles. De même, l’information sur le rôle tératogène de la consommation d’alcool et de la contamination par certains agents microbiens durant la grossesse devrait être délivrée auprès de toute femme en âge de procréer.
On notera également que les conseils de santé environnementale sont toujours plus présents avec notamment :
La mise en avant du BIO comme mode de production limitant les intrants et constituant à ce titre un moyen de limiter l’exposition aux pesticides, en particulier pour les produits d’origine végétale (produits céréaliers complets et légumineuses, fruits et légumes).
L'apparition d'un nouveau conseil en lien avec les produits grillés ou avec un brunissement fort (au barbecue ou par toaster) dont la consommation doit être limitée (dans tous les cas éliminer les parties brûlées en contact avec la flamme ou brunies trop fortement).
Toujours et par mesure de précaution, il reste préférable de s’abstenir de consommer des produits contenant des phyto-œstrogènes et donc d’éviter les aliments à base de soja en raison de leur richesse en phyto- œstrogènes et les compléments alimentaires contenant des phyto-œstrogènes (le seuil limite de sécurité d’apports alimentaires est de 1 mg/kg/j pour l’ensemble de la population adulte).
Repères alimentaires pour les femmes enceintes et allaitantes
Fruits et légumes : Au moins 5 par jour
Fruits à coque sans sel ajoutés : Une petite poignée par jour
Légumineuses : Au moins 2 fois par semaine
Produits céréaliers complets et peu raffinés : À consommer tous les jours, en privilégiant les produits complets ou peu raffinés par rapport aux produits raffinés
Produits laitiers : 2 produits laitiers par jour
Viande et volaille : Privilégier la consommation de volaille et limiter la consommation de viande « rouge ». Pour les consommatrices de viande « rouge »*, limiter la consommation à 500 g/semaine maximum (* bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval, sanglier, biche)
Poisson et fruits de mer : 2 fois par semaine Dont 1 poisson gras
Charcuterie : Limiter la consommation (Pour les consommatrices, ne pas dépasser 150 g/semaine). La problématique des nitrites dans la charcuterie fait l’objet d’un avis en cours de l’Anses qui pourrait conduire à modifier ultérieurement le repère sur ce point.
Matières grasses ajoutées : Eviter les consommations excessives
Privilégier les huiles de colza et de noix (riches en acide alpha- linolénique = ALA) et l’huile d’olive sans augmenter la quantité habituelle de matières grasses ajoutées
Produits sucrés : Limiter la consommation de produits sucrés
Boissons : La seule boisson recommandée est l’eau (à volonté). Limiter la consommation de boissons sucrées et au goût sucré. Le thé, café et infusions, lorsqu’ils ne sont pas sucrés peuvent contribuer à l’apport en eau.
Eviter les consommations de thé autour et pendant les repas (inhibition de l’absorption du fer apporté par les végétaux)
Limiter la consommation de café à moins de 3 tasses par jour
Alcool : En l’absence de seuil disponible permettant de quantifier le niveau auquel le risque de consommation d’alcool serait considéré comme suffisamment faible, toute consommation d’alcool pendant la grossesse est à éviter (vin, bière et alcools forts).
Sel : Réduire la consommation de sel
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